Les dérivés climatiques, ou comment s’assurer contre le mauvais temps

Parapluie des entreprises, les « dérivés climatiques » connaissent un certain succès aux Etats-Unis mais ont plus de mal à  émerger en Europe où il n’existe toujours pas de marché organisé pour ces produits financiers qui permettent de se prémunir contre les aléas de la météo.
La météo est le premier facteur de risque pour 40% du produit intérieur brut (PIB)… Pour certaines sociétés (énergétiques notamment), le facteur climatique peut expliquer jusqu’à  80% de la variation des résultats.
Ces dérivés climatiques sont désormais cotés en temps réel à  la Bourse de Chicago, le Chicago Mercantile Exchange (CME)…
Leur principe est simple. Un entreprise textile qui veut se prémunir contre un mois d’octobre plus chaud que la moyenne va par exemple acheter des contrats lui assurant une température de 10 degrés à  Paris.
S’il fait plus chaud que prévu, l’entreprise verra ses ventes baisser mais sera dédommagée par le vendeur du contrat (par exemple 10.000 euros par degré de plus). S’il fait plus froid, ses ventes augmenteront, et c’est elle qui paiera l’investisseur.
En Europe, il n’existe pas de marché organisé du type de celui de Chicago. Les entreprises doivent se tourner vers des banques ou des courtiers en assurance. Ces derniers fabriquent des produits de couverture sur mesure qu’ils revendent le plus souvent à  des investisseurs…
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