Du 25 au 29 aoà’t 2008

France : Les contrats bleus démarrent

Alors que le contexte de la pêche reste franchement morose, avec la sortie en cours des navires retenus au plan de casse de l’hiver dernier, des cours du gasoil toujours élevés et des prix de vente sous criée « catastrophiques », les premiers contrats bleus ont été signés samedi 9 aoà’t. C’est la conséquence directe de la convention passée jeudi 31 juillet entre Ar Mor Glaz, coopérative bigoudène dédiée aux contrats bleus, et la Direction régionale des affaires maritimes de Bretagne. Ces contrats bleus légitiment le pêcheur dans ses fonctions de gardien de l’espace maritime, en lui attribuant une rémunération (qui ne peut excéder 10 % du chiffre d’affaires annuel du navire) contre des prestations liées à  la préservation de la ressource, en faveur de l’environnement ou dans le sens d’une économie durable. Les 374 bateaux adhérents d’Ar Mor Glaz peuvent désormais signer les contrats bleus.

Source : Frank Jourdain,
Le Progrès – Le Courrier, 22 aoà’t 2008
Le Marin, 22 aoà’t 2008 – Voir article

France : Les ligneurs de l’île Vierge surfent sur la vente directe

Créée début juin, la société des « Ligneurs de l’île Vierge » a, semble-t-il, mis dans le mille. Inspirée des us du passé, cette vente directe rencontre un succès phénoménal, auprès des locaux comme des vacanciers. Même les néophites comprennent très vite tout l’attrait de déguster un poisson de ligne, pêché du matin. La clé du succès ? La fraîcheur des produits, l’attrait de la surprise – les habitués changent le menu en fonction de la pêche du jour -, la relation instaurée entre les Ligneurs et leur clientèle. Les Ligneurs livrent également dans toute la région et dans toute la France en 24h maximum.

Source : E.J.,
Le Progrès – Le Courrier, 22 aoà’t 2008 – Voir article

France : Plainte des ostréiculteurs du bassin d’Arcachon pour pollution

La section régionale conchylicole du bassin d’Arcachon a déposé plainte mardi pour pollution après l’interdiction à  la vente et à  la consommation depuis le 24 juillet des huîtres du banc d’Arguin. « A partir du moment où le préfet de la Gironde prend des mesures de répression, nous le prenons au mot, nous voulons savoir s’il y a véritablement pollution et si c’est le cas qui est à  l’origine de cette pollution », a déclaré à  l’AFP Me Ruffié. La plainte a été déposée au nom « de la section régionale conchylicole et de 158 professionnels de la mer » dont des pêcheurs et des mytiliculteurs, la vente des moules du bassin étant également interdite depuis près d’un mois. Une réunion de travail est organisée mercredi au ministère de la Pêche sur la question spécifique du Bassin d’Arcachon en parallèle à  une autre réunion qui se penchera notamment sur la question de la surmortalité cette année des jeunes huîtres.

Source : AFP, Bordeaux
20 aoà’t 2008

Espagne : Cadix s’élève contre un projet éolien

A perte d’horizon, tant vers Cadix qu’Algesiras, s’étend une des rares côtes sauvages espagnoles épargnées par les balafres immobilières. Ce lieu virginal serait menacé. L’ennemi : un projet de parc offshore, supervisé par le gouvernement central, et constitué de 273 éoliennes au large de la province gaditane. Le Maire de Cadix, ses homologues des municipalités voisines et aussi les associations de quartier, les cofradà­as (confréries) de pêcheurs, les syndicats, se sont réunis en une plateforme citoyenne. A Barbate, petit port de 22 000 habitants, vivant depuis des siècles de la pêche au thon, les pêcheurs sont les plus véhéments. Pour eux, l’érection des moulins à  vent – après perforation dans les fonds marins sur 15 à  20 mètres de profondeur – modifierait les trajets des thons et les ferait disparaître de la zone. Au total, 31 parcs éoliens offshore sont prévus le long des côtes espagnoles, en Galice, en Catalogne et en région valencienne. Près de la moitié se concentre autour de Cadix. Les écologistes, eux, sont dans l’embarras. D’un côté, ils craignent que ces géants à  vent perturbent la faune et la flore marines, et affectent les migrations d’oiseaux. De l’autre, ils y voient un moindre mal : l’éolien est souhaitable, davantage en mer que sur terre.

Source : François Musseau,
Libération, 21 aoà’t 2008

Canada : Les chercheurs font confiance à  « la pêche durable » pour conserver la ressource

D’après une étude de l’Université de Colombie britannique, la pêche à  petite échelle capture autant de produits de la mer pour la consommation humaine et utilise 8 fois moins de carburant que la pêche industrielle, mais elle est doublement handicapée par les initiatives d’écolabels et des subventions gasoil mal conçues. La pêche à  petite échelle se caractérise par des bateaux de moins de 15 m. Elle emploie plus de 12 millions de personnes à  travers le monde, contre 1/2 million pour la pêche industrielle. La pêche à  petite échelle emploie des engins plus sélectifs et pratiquement la totalité de ses captures est destinée à  la consommation humaine. Les chercheurs recommandent la suppression des subventions gouvernementales pour favoriser la pêche à  petite échelle.

Source : Traduit de Samudra Alert News, 26 aoà’t 2008

Chili : La salmoniculture, ses implications réelles

Derrière l’image que se donne l’industrie du saumon au Chili, celle d’un gigantesque producteur et exportateur, avec les meilleures performances mondiales, on trouve de très grosses carences, tant au niveau des conditions de travail, de la préservation de l’environnement, qu’au niveau sanitaire. 36 % des entreprises de saumon du Chili sont la propriété de compagnies multinationales, elles génèrent 50 000 emplois directs ou indirects avec 60 % de main d’oeuvre féminine. Cette industrie comporte le plus fort taux d’accidents du travail graves ou mortels parmi les industries alimentaires. De nombreuses plaintes sont enregistrées à  son encontre pour violation des libertés syndicales. Elle est accusée d’occupation illégale d’espaces martimes et de pollution de l’environnement. Elle utilise une grande quantité d’antibiotiques de dernière génération, ce qui risque d’induire une résistance bactérienne à  ces antibiotiques.

Source : Traduit de Ultimas Novedades,
Conapach, 24 aoà’t 2008

Bahrein : L’assèchement des côtes provoque la colère des pêcheurs

Les pêcheurs de Bahrein protestent contre l’assèchement des côtes, la rareté de la ressource et les nouvelles lois sur le travail. La situation des pêcheurs de Muharraq est aggravée par de nouvelles lois sur le travail qui les obligent à  payer 530 US$ comme frais de visa pour chaque travailleur immigré qu’ils emploient en plus de leur salaire mensuel de 27 US$. Ils menacent de se mettre en grève à  partir de samedi et appellent leurs collègues de tout le pays à  se joindre à  leur mouvement. Ils réclament des compensations au Gouvernement pour leur manque à  gagner directement lié à  l’assèchement des côtes.


Source : Traduit de Samudra Alert News,
Basmah Mohammed, 27 aoà’t 2008 – Voir article

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