Quand la nature freine le réchauffement climatique

Les décennies 2000-2010 et 2005-2015 seront-elles globalement moins chaudes que la décennie 1994-2004 ? En mai, des climatologues réputés publiaient une étude répondant positivement à  cette question… « Nous ne disons pas que le changement climatique sera moins important que prévu, nous disons qu’une oscillation naturelle du climat se superposera momentanément à  la tendance au réchauffement. »
Que ces prévisions controversées soient fondées ou non, le climat terrestre est affecté par une variabilité indépendante des changements imposés par l’homme. Le Soleil, principale source d’énergie de la Terre, varie ainsi en intensité selon un cycle de 11 ans. Ténues, ces variations n’affectent que marginalement le climat…
Des oscillations de l’atmosphère et de l’océan peuvent également jouer ce rôle à  une échelle régionale. L’oscillation nord-atlantique (NAO), par exemple, est caractérisée par la différence de pression entre l’anticyclone des Açores et la dépression d’Islande. Dominante en hiver, la NAO peut aussi exercer son influence en été… De même, dans le Pacifique tropical, l’oscillation australe El Nià±o (ENSO) alterne des phases chaudes (dites El Nià±o) et froides (dites La Nià±a)…
Récemment, les chercheurs ont noté des changements dans la survenue et l’intensité de ces cycles… Ces phénomènes peuvent perturber fortement le système climatique, aux échelles régionales ou globale. « Très probablement en raison de la Nià±a, le réchauffement a marqué une pause en 2007-2008… Cette phase froide achevée, il reprendra sa course. »

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