espérance

Ils sont légions, sombres et vengeurs

s’avancent dans un ciel d’azur à  peine adouci d’un voile rosé floconneux.

Masses opaques frémissantes,

insensibles au bruissement des feuilles,

aux vols épars des grands goélands,

à  la mer en mouvement qui entre dans la baie.

A l’approche du but, s’enflamment

outrageusement, porteurs de souffrance éperdue,

fuite infinie de nos failles enfermées.

Quand au fond de l’écran pointe un soleil irradiant,

l’élan impitoyable et féroce

prend couleur de bêtes immondes et cocasses.

L’astre aveuglant, enfanté d’entre les monts

domine de sa splendeur l’onde assagie,

mordorée, l’ombre des feuillus et leurs

cimes envolés sur des mâts rectilignes,

l’armée d’agresseurs qui pâlit sous l’éclat confondant

et le jour vainqueur a réchauffé nos âmes

Ce contenu a été publié dans Poésie. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.