Politique Commune des Pêches : le piège…

Bandol, photo Sophie Marty

Disparition programmée d’une culture et d’une exploitation à  taille humaine des ressources marines ? photo Sophie Marty

P C P : Le piège écolo-libéral : concentration programmée, multiplication des réserves « intégrales », campagne anti-drague,  élimination des pêcheurs artisans au profit de champs d’éoliennes, d’extraction de granulats, du tourisme…

En annonçant la création de sa commission mondiale des Océans, elle va maintenant contrôler les politiques des organisations des Nations Unies, tout en se présentant comme une ONG ! Quelle est la légitimité démocratique de PEW et des autres fondations ? Elles n’ont de compte à  rendre qu’à  leurs financeurs issus des multinationales. Elles représentent le pouvoir de l’argent, quand elles sont aussi hégémoniques, elles sont la négation de la démocratie dans une Europe à  la dérive.Les députés écologistes, mais aussi certains pêcheurs côtiers, se réjouissent du vote massif du Parlement européen en faveur de la réforme de la PCP. D’autres se sont également réjouis comme les dirigeants de PEW aux Etats-Unis et les pays du Nord de l’Europe qui ont déjà  procédé à  la liquidation des deux tiers de leurs pêcheurs, y compris côtiers. Les pêcheurs qui pensent tirer profit de cette réforme sont soit ceux qui s’estiment assez riches pour résister à  la concentration et à  l’élimination programmée, soit des représentants de la petit pêche côtière cajolés par les ONGE et les députés. Pourtant la nouvelle campagne lancée en février par « Fishfight ‘, en Grande-Bretagne, pour la création de 130 réserves, l’interdiction des dragues et chaluts, le boycott des coquilles Saint-Jacques draguées en dit long sur l’arrogance et les objectifs réels de ces ONGE. La création des réserves intégrales concerne d’abord les pêcheurs côtiers au rayon d’action limité, ils doivent donc bien contrôler les impacts de ces réserves, qui peuvent être neutres, positifs ou négatifs selon les objectifs et les localisations. La campagne anti-drague va toucher directement les pêcheries françaises les plus solides et les mieux gérées qui assurent la base de revenus des côtiers de la Manche. Derrière les Réserves et les AMP, Pew et Damanaki, se profilent les futures exclusions des pêcheurs pour les champs d’éoliennes, les extractions diverses, le tourisme, etc. Pour Maria Damanaki, comme pour PEW, OAK et les autres fondations américaines, la pêche n’a pas d’importance comme activité économique, ce qui compte, c’est tout le reste qui fonde la stratégie de la croissance bleue ; l’état des ressources sert d’alibi pour éliminer les pêcheurs. Pew est passée maître dans l’investissement des centres de pouvoir pour imposer ses conceptions conservationnistes et libérales. Après avoir mis la main sur la politique maritime des Etats-Unis, elle a investi les institutions européennes en s’appuyant sur les ONGE. En annonçant la création de sa commission mondiale des Océans, elle va maintenant contrôler les politiques des organisations des Nations Unies, tout en se présentant comme une ONG ! Quelle est la légitimité démocratique de PEW et des autres fondations ? Elles n’ont de compte à  rendre qu’à  leurs financeurs issus des multinationales. Elles représentent le pouvoir de l’argent, quand elles sont aussi hégémoniques, elles sont la négation de la démocratie dans une Europe à  la dérive…

Ce contenu a été publié dans Pêche: Gestion, Politique. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.