Le vent déjà  avait tourné

Le vent déjà  avait tourné.

Savait-il cela, ce matin, en déployant sous la

couche opaque de nuages, ses bras lumineux ?

La mer penchait et l’eau grise déferlant sur

les digues semblait dérisoire face à  l’éclat

puissant qui surgissait de la montagne.

L’on eu dit, alors que s’extirpaient mollement

les corps endormis, un basculement.

Cela dura quelques minutes pendant lesquelles le ciel

sembla reculer, laissant s’épanouir des flammes éclatantes.

Trop lourde la chape au-dessus de nos têtes qui

engloutit peu à  peu la courbe prometteuse.

Seule une ribambelle floconneuse flottant sur

la ligne rocheuse rappelait l’événement.

Il n’empêche, le vent tenait bon.

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