Partenariat Parc national de Port-Cros et Comité des pêches du Var : la Convention est signée

convention Parc Port-Cros et CDPEM« Cela permettra de faciliter la réglementation prud’homale, tant pour la faire appliquer que pour la faire reconnaître. Notre ministère de tutelle ne se sent pas concernée par la gestion prud’homale et ne prend pas les moyens de la faire appliquer. Là , le Parc devient solidaire. Certains règlements concernent la pêche de loisirs, d’autres les engins de pêche professionnels…  Si l’on restait entre nous, on pourrait tourner en rond dans un pot en terre mais, là , les scientifiques voient que nos règles servent à  quelque chose.

Avec la nouvelle génération, certains ne comprennent pas l’intérêt de la gestion prud’homale. Pourtant s’il n’y avait pas eu des pêcheurs qui s’étaient pris en charge, aujourd’hui, nous mangerions du bois. Restpecter des règles de conduite, c’est le b.a.ba de la pêche. Certains relèvent leurs filets et recalent derrière; ils peuvent garder leurs roches tout l’été. Celui qui respecte la règle de retirer le matin et de ne recaler que le soir n’a plus accès à  cette roche. C’est vrai qu’ il faut faire avec le mauvais temps, user plus de gas-oil mais c’est ce qui se faisait avant et les pêcheurs n’en sont pas morts ! Dans ce cas, tout le monde a la même chance et on laisse reposer les roches.

Une convention présente toujours des avantages et des inconvénients pour tout le monde mais elle a l’intérêt de mettre tous les acteurs sur le même plan d’égalité.  Après, il faut voir dans le temps. C’est à  nous à  coopérer avec les scientifiques, à  être vigilants, à  aller aux réunions et à  se prendre en main. C’est vrai que les environnementalistes ont tendance à  vouloir faire des réserves intégrales, à  mettre en jachères absolues. A force de grignotage, on n’a plus assez de zones de pêche. Et puis, il y a des zones poissonneuses qui l’ont été, le sont et le resteront et ce n’est pas la peine de les mettre en réserve. A contrario, certaines zones sont sans poissons et le resteront. Et puis, il y a des zones qui ne sont fréquentées qu’au moment du frai de certaines espèces, d’où l’intérêt de les préserver par  des « moutons » (limitations temporaires de pêche) comme nous le faisions dans nos prud’homies… »

En première analyse, les prud’hommes concernés semblent satisfaits de ce partenariat dont les objectifs affichés sont les suivants :

  • Renforcer la coopération avec les prud’homies et travailler à  l’élaboration et à  la mise en œuvre concertée d’une gestion cohérente de la pêche sur l’espace maritime de compétence du CDPMEM Var et du Parc National de PortCros.
  • Assurer un prélèvement durable des ressources et respectueux des cycles biologiques en préservant la diversité des métiers de la pêche artisanale aux petits métiers.
  • Lutter efficacement contre le braconnage et l’exploitation illégale de la ressource
  • Soutenir le Pescatourisme.
  • Renforcer et étendre la coopération scientifique entre les pêcheurs professionnels et le Parc national. (cycles biologiques, effort de pêche…)
  • Agir ensemble pour une amélioration de la qualité du milieu marin en luttant contre les pollutions d’origine tellurique et maritimes.. 

photo Sophie H. Marty    Photo Sophie H. MartyPhoto Sophie H. Marty

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