De quel amour blessée, réflexions sur la langue française d’Alain Borer

La langue est le pays que j’habite

que j’habiterai au futur, tant qu’il est conjugué. Mes doutes, mes certitudes s’apprivoisent aux temps composés.

Lettres muettes, exprimées, légèrement appuyées font leur place aux femmes, aux hommes, à  l’individu comme au collectif. Au gré des paroles échangées, dans le creuset de la syntaxe, de la rime ou de la prosodie, germent et s’affirment le respect des voix, la mesure du souffle, les fondements même de notre démocratie.

Je n’aurais cru que les mots donnent forme aux pensées. Sans leur diversité, leurs pérégrinations, leurs mariages insolites que deviendrait notre esprit ?

Ma langue est le pays que je chéris.

D’Alain Borer, lire cet ouvrage magnifique qui nous découvre, au fil des pages, les richesses méconnues de notre langue: “De quel amour blessée, réflexions sur la langue française ‘. Gallimard, 2014. Comme ses consœurs, notre langue est menacée d’appauvrissement, à  moins que nous ne continuions à  l’utiliser sous toutes ses facettes !

Extrait de la revue de l’Encre de mer n°37

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• Prix François Mauriac 2015, remis le vendredi 16 octobre à  Bordeaux (Hôtel de Région, 18h)

• Grand Prix Deluen de l’Académie française 2015, remis sous la Coupole le jeudi 3 décembre à  15h30

• Alain Borer interviendra lors de la journée Manifeste pour le latin le 2 octobre 2015 au Collège de France

(http://avenirlatingrec.fr/actualite/syndicats-et-associations/426-alle-journee-manifeste-quel-francais-voulons-nous)

• trouvez la suite de cette Actualité (Voix d’auteurs avec Jean Portante sur radio luxembourgeoise, débat en mondiovision sur NHK dimanche 27 septembre, salon du livre de Beyrouth, conférences à  Genève) sur le site www.alainborer.fr

 

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